Histoire de la représentation du nu dans les arts européens de l’époque romane à la fin de l’époque moderne

 Nouveau thème 

Enseignante : Agnès Faure, Docteure en histoire de l’art, chargée de cours à l’UPPA

Semestre 2, 10 séances, 1h30 hebdomadaire

Le thème de la nudité est un thème récurrent en histoire de l’art qui s’exprime depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. La représentation du nu artistique met en évidence une pluralité de significations, un ensemble de symboles dépendant de leur époque d’expression. Les artistes de la Renaissance louent la beauté des corps dont l’Antiquité fournit les modèles, mais dès le Moyen-Age, le nu figure dans les enluminures, la peinture, ou encore les sculptures des portails des églises romanes et gothiques. À l’époque moderne, dans un contexte de référence à la culture antique, les corps des personnages bibliques deviennent ceux des dieux de la mythologie gréco-romaine. De célèbres fresques italiennes en témoignent (chapelle Sixtine, chambres du Vatican…). Le nu féminin, sous l’emprise de Vénus, fait varier le thème de l’amour, entre sacré et profane et ce type de représentations se multiplie particulièrement au XVIe siècle en Italie et dans le reste de l’Europe. Le nu héroïque devient aussi le symbole de la puissance des grands du royaume et l’art du XVIIe siècle, notamment sous le règne de Louis XIV, en fournit un parfait exemple. Au siècle suivant, la nudité s’invite souvent dans les scènes d’intérieur, les boudoirs, et l’on reconnaît parfois les modèles qui se prêtent à la séance de pose. Dans ce contexte, le nu féminin est fortement érotisé et à la toute fin du XVIIIe siècle, Francisco de Goya déshabille sa « maja » qui offre alors toute sa nudité à celui qui la regarde. L’évocation du nu artistique à travers plusieurs époques de l’histoire de l’art, implique au-delà de l’aspect sémantique, de s’intéresser aux différents styles qui caractérisent les œuvres, ceux-ci mettant en évidence la question de l’imitation du réel. Entre la recherche d’une portée symbolique à celle de la vraisemblance par l’exactitude anatomique qui met la science au service de l’art gravitent les styles des œuvres produites au cours de ces quelques périodes de l’histoire de l’art que je vous propose donc de traverser.