Histoire et littérature

 Nouveau thème 

Enseignant : Frédéric Bidouze, agrégé d’histoire, maître de conférences à l’UPPA

Semestres 1 et 2, 21 séances, 1h30 hebdomadaire

     Cette série de cours se propose d’approcher les relations entre Histoire et Littérature. Elle entend explorer les rapports souvent ombrageux entre l’écriture de l’histoire et les sources abondantes tout au long des siècles de textes sous de multiples formes publiés sur les événements, les personnes et les choses. L’historien a souvent puisé dans ces publications témoins d’une époque, soit de manière pro-active, c’est-à-dire des écrits au fil de l’eau chronologique, soit des fictions romanesques, théâtrales, poétiques ou même utopiques entrées ou pas dans les anthologies. Entre fiction et réalité,  y a donc une part très politique et très risquée dans la démarche des historiens, à tirer des enseignements de la littérature qui immanquablement finit toujours par être une « littérature d’idées ».

Que ce soit La Divine Comédie de Dante (début XIVeme siècle) et l’Italie, La princesse de Clèves de Madame La Fayette (1678) et la Cour d’Henri II, le Quatre-vingt-treize de Victor Hugo (1874) et la Révolution française ou plus près de nous Les Bienveillantes de Jonathan Littell (2006) sur les horreurs Nazies, il y a toujours une double ambition de fiction et de véracité à la mesure des auteurs et de leurs intentions. De même, les œuvres entrés dans les anthologies diverses de l’écrit et qui ont pu être considérées comme de la littérature (presse, journaux intimes, autobiographie, mémoires, etc) sont-elles devenues des sources de reconstruction d’événements historiques au risque des passions, du mythe et de la légende.